mercredi 24 avril 2013

Sauce relevée aigre-douce aux cacahuètes




Voici une sauce froide, riche, relevée et très parfumée, idéale pour des salades asiatiques, des rouleaux de printemps ou des entrées légères comme ces wraps légers de poulet aux parfums d’Asie.


Sauce aigre-douce relevée aux cacahuètes :

  • 125ml de sauce aigre-douce au piment (on la trouve souvent dans les supermarchés asiatiques sous le nom de sauce douce au piment pour volaille ou sweet chili sauce)
  • 30 ml de vinaigre de riz
  • 125 ml de lait de coco
  • 3CS de sucre roux
  • 2 gousses d’ail
  • 1 CS de beurre de cacahuètes
  • 1 cc de gingembre frais haché
  • 1 jus de citron vert
  • 1 CS de sauce de soja


  • Mettez tous les ingrédients dans une casserole et portez à ébullition.
  • Réduisez le feu et laissez frémir pendant 5 bonnes minutes.
  • Servez tiède ou froid.



Joyeux appétit !!

Wraps légers de poulet aux parfums d'Asie



Pour écouler les restes de germes de soja, citronnelle, menthe et coriandre ayant servis à faire mon Bún bò Huế  vietnamien, je me suis inspirée de recettes de wraps très légers, trouvées sur des sites américains, pour en faire une version asiatique. C’est à la fois très diététique et ludique à manger, même les enfants pourraient finir par aimer la salade…

Evidemment point trop de diététique s’en faut, vous êtes sur mon blog, donc une sauce bien goûteuse à base de coco et d’arachide vient donner du peps à… toute cette verdure !




samedi 20 avril 2013

Bún Bò Huê (Vietnam)




Invariablement quand je vais au restaurant vietnamien je commande un  Bún bò Huế.
Invariablement je me dis qu’il faut absolument que cela cesse et que je goûte enfin autre chose.
Invariablement je recommence, prend ce bol de soupe et une fois arrivée au bout de ce récipient petit modèle qui a la taille d’un saladier (je m’interroge sur le diamètre de leur « grand bol »), je n’ai plus faim, et baigne béatement dans la réconfortante chaleur des épices.

Invariablement je ne goûte donc jamais rien d’autre.






Le Bún bò Huế est une soupe relevée à base un bouillon de porc, bœuf et citronnelle, originaire de la ville impériale de Huế aussi réputée pour son architecture (Patrimoine Mondial Unesco 1993) que pour sa gastronomie.

En ce merveilleux weekend calme de printemps : 3°C, neige puis grêle, j’où j’hésitais entre une tartiflette et un aligot, je me suis finalement lancé à faire ma version de cette délicieuse soupe à partir d’au moins 6 recettes différentes glanées çà et là. Le point commun de toutes ces recettes est qu’elles commencent par une cuisson des viandes à l’eau bouillante pendant 10 minutes, puis un rinçage de celles-ci (et des récipients) pour nettoyer toutes les impuretés.  Bon, si je me rappelle bien ce que me disait tata Maïté : « Si tu veux un bon bouillon, démarre ta cuisson à l’eau froide », or moi je veux un bon bouillon bien savoureux et corsé. J’ai donc fait tout à l’envers : Soigneusement nettoyé et brossé la viande à l’eau avant de commencer, démarré la cuisson du porc et des os à l’eau froide continué sans interruption à petit bouillon. Heureusement, mon bouillon est resté très clair et  j’ai eu peu à écumer…




mardi 16 avril 2013

"Lasagnes" de chou


Je vous l’accord le mot « lasagnes » est un peu usurpé. Quoi qu’étymologiquement rien ne m’empêche de l’utiliser, puisqu’il viendrait du grec « lasanon », qui désignait un pot de chambre, avant d’être adopté par les italiens comme nom du récipient de cuisson des vraies lasagnes, composées de couches successives de pâtes et de ragu’ (sauce à la viande). Ici une sauce à la viande hachée, tomate et riz alterne avec des couches de feuilles de chou et de fromage (mais pas de béchamel), pour un plat équilibré, très goûteux et parfumé adapté de Kaly’n kitchen. Si vous préférez un goût de chou moins présent, plus digeste et fondant, blanchissez-le quelques minutes dans l’eau bouillante avant de le couper et de le faire revenir. J’ai réalisé la recette sans le blanchir, ce qui donne un plat plus parfumé, et un chou plus croquant.






vendredi 12 avril 2013

Croque Caramba


Après le Croque Signore aux parfums d’Italie, et le Croque Boudiou à la saucisse de Toulouse, voici le Croque du trimestre, directement inspiré… d’un fond de pot de sauce à fajitas qu’il restait dans le frigo.

Un croque aux saveurs mexicaines donc,  permettant d’utiliser des restes de poulet, de viande hachée, ou comme moi un steak surgelé qui trainait au congélateur, avec des poivrons, du fromage et bien évidemment de la sauce épicée.




J’en profite pour vous présenter mon nouveau joujou qui permet de faire des sandwichs magnifiques, sans avoir à acheter un appareil à croque ou à panini, ou d’allumer un four qui consomme : Une simple poêle suffit. Introuvable en France (sauf peut-être si vous décidez d’utiliser un vieux fer à repasser !) je l’ai acheté sur Amazon (uk) C’est une presse à bacon. Très prisée en particulier aux US pour écraser le bacon et la viande sur le BBQ. Elle fait merveille sur un croque monsieur dans une poêle. Vous la faites chauffer sur le brûleur d’à côté et hop vous venez l’écraser sur votre sandwich qui dore tranquillement.  Ca permet de bien l’aplatir, d’éviter que tout ce qu’il y a au milieu s’échappe de tous côtés quand vous le sortez de la poêle… bref ravie de mon achat.

http://www.amazon.co.uk/Best-Cast-Iron-Grill-Press/dp/B0007ZGUPW


mardi 9 avril 2013

Caruru (Brésil)


Comme promis la recette du caruru qui avec le vatapá viendra garnir vos beignets brésiliens les acarajé.

Recette à titre informatif (vous aurez du mal à la trouver en français sur le web) mais non testée / non validée pour la bonne raison que ...  j’ai horreur des gombos. On voit d'ailleurs que la photo n'est pas de moi tellement elle est réussie...


  • 500g de gombos
  • 1 gros oignon
  • 2 gousses d’ail
  • 1cm de gingembre frais râpé
  • 120g de noix de cajou mixée (ou purée de noix de cajou)
  • 200g de crevettes séchées et mixées
  • Huile d’olive (recette originale à l’huile de palme)



  • Faites revenir l’ail et l’oignon dans l’huile puis rajoutez le gingembre et prolongez la cuisson 2min.
  • Ajoutez les gombos taillés en rondelles et laissez cuire à feu doux jusqu’à ce qu’ils soient tendres.
  • Ajoutez les crevettes et les noix de cajou mixées et cuire 5 min.
  • Recouvrez d’eau juste à hauteur et laissez mijoter à petit feu. Le caruru est prêt quand les graines des gombos deviennent  rosées.

Joyeux appétit !

Acarajé (Brésil)


J’ai voulu faire ma maligne en testant et postant deux recettes brésiliennes d’affilée.
Mal m’en a pris.
J’ai été alléchée par cette gastronomie , qui m’était jusqu’alors inconnue en lisant Jorge Amado dont l’œuvre regorge de références culinaires, en particulier de la région de Salvador de Bahia. C’est dans la leçon de cuisine de Dona Flor que j’ai découvert le délicieux vatapá que je vous ai récemment présenté, et en faisant des recherches que j’ai appris qu’il était fréquemment servi dans cette région comme garniture de l’acarajé, ce beignet frit de pâte de haricots servi dans les rues de Bahia, et qui est aussi populaire au Nigeria et au Ghana (sous le nom d’akara) d’où les esclaves l’ont rapporté.

De la street food … mon péché mignon ! Me voilà donc partie pour cette aventure.



La recette n’a rien d’extraordinaire et est la même partout où que vous cherchiez. Pour cause : 2 ingrédients !!  
  • Des black eyed peas, qui ne sont pas uniquement des chanteurs de hip-hop mais avant tout des haricots blancs avec un œil noir, appelés cornilles sous nos latitudes. Sauf que sous nos latitudes, bon courage pour en trouver, puisqu’il pousse essentiellement en Amérique centrale, du sud et en Afrique.  Sans épicerie exotique à proximité, j’ai donc opté pour du haricot lingot classique.
  • Des oignons.

Pour rater une recette à deux ingrédients il doit falloir se lever de bonne heure me direz-vous ? Vous ne croyez pas si bien dire. 2 ingrédients, et 48 heures de boulot. Ce n’est pas une recette qu’on improvise. L’acarajé ça se mérite, ça se pense, ça se planifie.


vendredi 5 avril 2013

Vatapa Baiano (Brésil)


« Qu’on me laisse en paix avec mon deuil et ma solitude. Ne me parlez plus de ces choses, respectez mon veuvage. Revenons au fourneau : un plat soigné et recherché est le vatapá de poisson, le plus remarquable de toute la cuisine de Bahia. Ne me dites pas que je suis jeune, car je suis veuve et morte pour toutes ces choses. Un vatapá pour dix personnes et qu’il en reste, comme il se doit.
Préparez deux baudroies bien fraiches. Prenez du sel, de la coriandre, de l’ail et de l’oignon, quelques tomates et un jus de citron.
Quatre cuillers à soupe de la meilleure huile d’olive portugaise ou espagnole ; j’ai entendu  dire que la grecque est encore meilleure, je ne sais.
Si je trouve un fiancé, que faire ? Quelqu’un qui s’emparerait de mon désir mort, enseveli avec le défunt ? Que savez-vous, petites, de l’intimité des veuves ? Désir de veuve n’est que désir de débauche et de péché, une veuve sérieuse ne pense pas à ces choses et n’en parle pas. Laissez-moi en paix dans mon brasier.
Faites revenir le poisson dans tous ces condiments et faite le cuire dans un  petit peu d’eau, un petit peu seulement, presque rien. Puis il suffit de passer la sauce et la mettre à part, et continuons.
Si ma couche est un triste lit pour dormir, rien que pour dormir, sans autre raison d’être, qu’importe ? Tout au monde a ses compensations. Rien de mieux que de vivre tranquille, sans cauchemar, sans désir, sans se consumer avec le ventre en feu. Il ne peut y avoir de vie meilleure que celle de veuve sérieuse et avisée, une vie paisible, libérée de l’ambition du désir. Pourtant, si ma couche n’était pas un lit pour dormir, mais un désert à traverser, un sable échauffant de désir et sans issue ? Que savez-vous de la vie secrète des veuves, de leur couche solitaire ? Vous êtes venues ici pour apprendre à cuisiner et non pour savoir le prix du renoncement, le prix à payer en angoisse et solitude pour être une veuve honnête et circonspecte. Continuons la leçon.
Prenez une râpe et deux noix de coco bien choisies – et râpez. Râpez avec énergie, allons râpez : on dit que l’exercice évite les mauvaises pensées (…)
(…)Si le vatapá parfumé de gingembre, de poivre, de cacahuètes, n’est pas encore assez fort pour donner de la chaleur aux convives, faut-il ajouter d’autres condiments ? Est-ce vraiment nécessaire ? Jamais je n’ai eu besoin de gingembre ni de cacahuètes ; c’étaient la main, la langue, la parole, la lèvre, son profil, sa drôlerie, c’était lui qui me découvrait du drap de lit et de la pudeur pour la folle astronomie de son baiser, pour m’allumer en étoiles dans son miel nocturne.
(…) Je suis une veuve, il ne sied même pas à mon état de parler de ces choses. Veuve penchée sur le fourneau pour cuisiner le vatapá, pesant le gingembre, l’arachide, la poivre malaguette, et rien de plus.
                                                                                                         
Jorge Amado
                                                                                              Dona Flor et ses deux maris - 1966






Le vatapá,en sus d’un délicieux prétexte littéraire à l’un des plus grands auteurs brésiliens, est un plat « originaire » de la région de Bahia au Nordeste du Brésil. « Originaire » avec des guillemets tant cette cuisine aux croisements des cuisines ibériques, indigènes et africaine est métissée et inventive. Le mot vient d’ailleurs de la langue Yoruba (peuple africain ayant payé un lourd tribut à la traite des esclaves) dans laquelle il signifie « pâte épicée de fruits de mer ». Ce plat, quand il est richement agrémenté de poisson ou crevettes se sert seul avec du riz, mais sa version moins garnie, ici présentée, sert aussi à garnir les acarajé, ces beignets frits de pâte de haricots, emblèmes de la cuisine de rue bahianaise. (J’ai passé une journée entière à essayer de faire ces beignets, je dis bien essayer, que je mettrai prochainement en ligne dans la rubrique « massacre en cuisine …)

C’est un ragout de pâtes de crevettes séchées, arachides, noix de cajou, épaissi avec du pain mouillé de lait de coco. Sa belle couleur traditionnelle jaune (que le mien n’a pas !) vient de l’utilisation exclusive… d’huile de palme, qui est naturellement de couleur rouge-orangée. Outre les piètres qualités nutritionnelles de cette huile, riche en acides gras saturés, et sa surconsommation mondiale controversée (facteur de déforestation pour planter des palmiers à huile), même si j’avais eu le culot de vouloir en acheter j’aurais probablement dû faire 100 km. J’ai donc utilisé de l’huile d’olive pour mon vatapá, comme Dona Flor,  et j’ai triché en rajoutant à la sauce un peu de concentré de tomate, histoire de lui donner une couleur un peu ocre.  Malgré tous mes efforts, le résultat bien que moins coloré que celui des rues de Salvador de Bahia, est délicieux (mais pas léger-léger, je vous le concède…)