mercredi 31 octobre 2012

Le risotthaï


Dans l’hasardeuse série «L’Italie fricote avec la Thaïlande », après la Pannacothaï, ma recette fétiche qui a eu son petit succès puisqu’elle m’a valu pour la première fois la une de Hellocoton, voici une autre expérimentation issue du mélange d’un risotto (pour la technique de cuisson et le riz) avec un pad thaï (pour tout le reste des ingrédients), inspirée du site Tablespoon.



dimanche 28 octobre 2012

Supplì al telefono (Italie)


J’avais entendu parler de ces petites merveilles par des amis ayant de la famille à Rome, comme étant des snacks aussi incroyablement délicieux que caloriques,. Ma foi, je confirme les deux aspects de la chose, tout en précisant que comme tout ce qui est boulettes, fritures etc… cela demande aussi un temps de préparation proche de l’infini, et comme quand j’ai réalisé ces momos népalais , une fois les supplì avalés, j’ai juré qu’on ne m’y reprendrait plus. Évidemment jusqu’à la prochaine fois.

Supplì viendrait du mot français « surprise » en référence à ce qu’on découvre en croquant dedans : de la mozzarella fondante et filante, ce qui leur vaut souvent d’être appelé supplì al telefono, en référence à cet appareil de communication archaïque qui n’existe guère plus que dans les entreprises pour vous obliger à rester collé au bureau, et dont le combiné était relié au boîtier par un câble en tire-bouchon.

La version que je vous présente ici est une version sans sauce tomate supplì in bianco, inspirée de la bible de la cuisine italienne « La cuillère d’argent » .




mardi 23 octobre 2012

Food factor épisode 3 : Trinidad Moruga Scorpion.


Je vous sens frémir.

Vous pouvez.

Si vous pensez à un arachnide à la mortelle piqûre, à un cocktail psychodysleptique hallucinogène ou à une des cibles potentielles de la Mariée dans Kill Bill 3, vous vous fourvoyez.

Pour vous expliquer à quoi se réfère ce nom aux relents d’aventures, je vais dégainer une nouvelle fois mon échelle de Scoville, qui m’a valu une popularité inouïe dans la famille de Hildegarde sur 5 générations.

Le Trinidad Moruga Scorpion est un piment.

LE piment .

Un piment endémique d’une petite région (Moruga) de l’ile de Trinidad & Tobago dont il tire son nom,  classifié depuis Février 2012 comme le plus fort du monde par le « Chile Institute » de l’Université du Nouveau Mexique .

Source = Chile institute - New Mexico State University

La force des piments, sur l’échelle créée par Wilbur Scoville qui mesure leur teneur en capsaïcine*, est basée sur un test organoleptique consistant à diluer successivement une solution de piment pur, jusqu’à ce que la sensation de brûlure disparaisse complètement. Le nombre de dilutions nécessaires représente le nombre d’unité de Scoville (SHU).

Le Moruga Scorpion (avec un score de 2.009.231 SHU sur mon échelle préférée), précède le Trinidad Scorpion Butch (endémique de la même ile – 1.463.700 SHU) , le Naga Viper  (hybride créé dans un laboratoire britannique 1.359.000 SHU ) et le Naga Bhut Jolokia (variété cultivée en Inde et au Bangladesh – 1.001.304 SHU).  Là où, à titre de comparaison, le piment de Cayenne atteint péniblement 50.000 SHU les jours de fête.

A quoi ça sert cette surenchère ? Basiquement à alimenter le Guiness Book of  Records, et à faire vivre des sociétés agro-alimentaires spécialisées dans la production de sauces pouvant égayer vos repas de famille, vos bizutages, et à éventuellement vous apporter une petite célébrité sur Youtube par vos démonstrations d’exhorbitations oculaires, de rivières lacrymales et de vomi.

Alors bien sûr, en réalité le piment ne brûle rien, ni votre bouche ni votre estomac, mais la capsaïcine irrite des cellules appelées épithéliums qui recouvrent les muqueuses des mammifères, créant ainsi la sensation de brûlure qui se traduit par une réelle douleur. Bref c’est le cerveau qui nous fait un canular !



Si vous souhaitez vous aussi vous adonner à ce genre de Jackasseries ou faire une bonne blague à votre grand-mère, vous trouverez ICI une impressionnante collection de sauces à vous échauffer sérieusement le goulot .

(Pour imbiber le slip d’un mari volage, préférez la capsaïcine* pure, utilisée dans les bombes/sprays de défense, très difficile à trouver mais qui a le bon goût d’être incolore)

Sachez enfin, si vous décidez de tester vos limites, qu’avaler des litres d’eau pour calmer le feu ne sert à rien. La capsaïcine est hydrophobe, mais liposoluble. Donc pour apaiser vos incendies corporels il faut  ingérer une substance à base de caséine, elle aussi lipophile, qui va se mettre à la place de la capsaïcine sur les récepteurs. Du lait, de la crème glacée, du fromage blanc et en cas de réel désespoir un verre d’huile  ou mordez la plaque de beurre !

Joyeux appétit.

*Molécule qui active les récepteurs de la chaleur des tissus.

vendredi 19 octobre 2012

Crème de brocoli au cheddar (USA)


Cette soupe, ou plutôt crème, est inspirée de celle assez célèbre aux USA, vendue dans la chaîne de boulangerie PANERA, et servie habituellement dans un bol qui n’est autre qu’une boule de pain creusée.
Bon, inutile de vous dire que je n’ai jamais goûté à l’original, donc pas de volonté de copier quoi que ce soit, mais l’association crémeuse, brocoli, fromage m’a bien tentée pour ces premières soirées de fraîcheur. Comme je ne suis pas fan du gaspillage et que j’ n’avais pas non plus d’invités, j’ai zappé la boule de pain, mais ça reste une jolie idée de soupière pour impressionner vos convives.



mardi 16 octobre 2012

La pannacotthaï


Ça va sans doute paraître extrêmement prétentieux mais, jusqu’à ce jour, je n’avais jamais mangé une bonne pannacotta (crème cuite, en italien).  Sans doute parce que je n’avais jamais mangé que des versions industrielles de la chose, sciemment (tombées dans mon caddie au supermarché) ou à mon insu (dans des restaurants mal nommés). Bref l’idée que j’en avais, c’était de la « Jell’o » de crème fraîche souvent baignée de fruits rouges ou de caramel.
Bof, hein ?
Puis en me penchant çà et là sur des sites de cuisine italienne, je me suis surprise à penser (il était temps !) qu’il suffisait de doser très modérément la gélatine pour obtenir un dessert crémeux à souhait.
Vous connaissez ma passion pour le Kaffir, cette feuille de citronnier au parfum incroyable qui  me fait grimper aux rideaux dans le curry vert thaï. Et bien voilà, l’association était faite… De la crème, du lait de coco et des feuilles de Kaffir, la Pannacot...thaï est née…




samedi 13 octobre 2012

Mini-cakes Jambon-lardons cœur de Kiri


Je suis tombée en arrêt devant ces ravissantes petites choses présentées en bouchées apéritives, sur le blog de Viviana MENTHE ET CITRON VERT 

Qu’est-ce qu’une mère d’élèves de maternelle a toujours dans son frigo ? Du jambon et des Kiri. 
Et hop les bouchées apéritives se transforment en mini-cakes de pique-nique ou en repas du soir avec une soupe. En plus avec leur tourbillon de crème, façon chantilly, ça fait un effet bœuf auprès des schtroumpfs (et en mettant la robe adéquate on peut même passer pour une fée : «  Waaaaaa mamaannnnn c’est bôôôôôôôôôôô ! » )





mercredi 10 octobre 2012

Crèmes de courgettes au lait de coco et curry(s)



Dans la série des potages, et même si c’est vraiment la fin de saison de la courgette, on en trouve finalement toute l’année sur nos rayons (ou dans nos congélateurs). Et cette soupe à deux versions a la particularité de se déguster autant chaude que glacée, suivant les saisons.

C’est une soupe aux parfums exotiques de curry dont je vous donne deux versions : La version douce aux connotations plutôt indiennes (à base de curry madras doux) et la version qui déménage aux connotations franchement thaï (oui on ne se refait pas, et si je vous dit en plus que je n’ai jamais mis les pieds en Thaïlande, vous le croyez ?) à base de curry vert.

1 légume, 1 soupe, 2 currys, 2 températures, bref : 4 possibilités…




dimanche 7 octobre 2012

Banana Bread (USA)


Le  banana bread est un grand classique américain dont la popularité remonterait aux  années 30, à l’époque de la vulgarisation de la levure chimique. A mi-chemin entre un « pain » (si tant est qu’on puisse appeler pain quelque chose qui ne contient pas de levure de boulanger) et un gâteau (mais plutôt léger en sucre et beurre), il qui permet d’utiliser les bananes décrépites, vous savez, les imprésentables, les trop mûres à la peau marron et dont l’intérieur vire en compote, mais qui sont extrêmement parfumées et sucrées et donc idéales pour cette douceur. Croyez-moi, vous ne regarderez plus vos vieilles bananes du même œil.

Ce pain est également déclinable à l’infini, vous pouvez rajouter des raisins frais (c’est la saison) ou secs, des fruits secs (noisettes, noix de pécan..), des graines (moi j’ai choisi ce que j’avais dans le placard… du sésame), voire des pépites de chocolat.

Je n’en suis pas arrivée au fanatisme des australiens qui ont décrété le 23 Février « Journée nationale du banana bread », mais c’est une recette qui gagne à être connue.
(En cherchant bien pour m’assurer de la véracité de mes allégations, j’ai constaté qu’ils avaient aussi décrété ce même jour « Journée nationale du biscuit pour chien ». Et aujourd’hui 7 Octobre, c’est la « Journée nationale du café frappé ».  A ce demander s’il n’y a vraiment que le café qui est frappé …)




vendredi 5 octobre 2012

Soupe thaï au poulet (Thaïlande)


Après la Daube de porc aux abricots de Marcus Wareing, voici une nouvelle recette issue de ma bible culinaire Comme un chef , une soupe (et oui c’est l’automne, je vous avais prévenus) présentée par le chef étoilé Shaun Hill*. Contrairement à un certain nombre de soupes thai à base de coco que j’ai pu goûter (souvent épaisses, roboratives, et faisant office de plat complet ), le bouillon de celle-ci est léger, frais et piquant - citron oblige-  et sans ce côté un peu écœurant que peut parfois apporter l’abondance de lait de coco. J’ai en revanche un peu revisité les proportions (je vous mets entre parenthèse la recette originale quand c’est le cas)

* The Walnut Treerestaurant, Pays de Galles.